Premier Bilan de rentrée second degré en Ille-et-Vilaine

Comité Technique Spécial Départemental 35 - 29 septembre 2016

Déclaration préalable du Sgen-CFDT

Monsieur le Directeur Académique, mesdames et messieurs les Représentants,

L’ordre du jour de ce CTSD est un premier bilan de la rentrée 2016 dans le 2nd degré. Nous tenons tout d’abord à remercier les services pour la qualité et l’ampleur des informations fournies.

Les documents montrent l’importante poussée démographique que connaît notre département et qui était annoncée : conséquente dans les lycées professionnels avec 118 élèves de plus, soit 27 de plus que le chiffre prévu, importante dans les collèges avec une augmentation de 237 élèves, même si elle est moins importante que prévue, le prévisionnel étant de 373 élèves ; très importante dans les lycées avec 502 élèves supplémentaires (soit 50 de moins que le chiffre prévu). Face à cet afflux, il était effectivement nécessaire de transformer des heures supplémentaires en heures postes et d’abonder la dotation ce qui a été fait. Pourtant il est des catégories où les insuffisances sont criantes : cette augmentation du nombre d’élèves n’a abouti qu’à la création d’un seul ETP en documentation, augmenté d’un demi-poste de stagiaires, le nombre de postes de CPE, à l’exception d’un demi-poste de stagiaire, est exactement le même. Et que dire des moyens médicaux où le seul ajout – deux postes d’infirmière – n’est en fait qu’une transformation de postes non pourvus, ceux des médecins ? Dans le cas des documentalistes, dans l’attente de la réécriture de leur circulaire de mission, la question de la comptabilité de temps de service, en application du décret d’août 2014, n’est toujours pas réglée.

En outre, ces dotations supplémentaires se traduisent très souvent dans la réalité par « des bouts de poste », il suffit pour le constater de parcourir la liste très longue des BMP dont un très grand nombre (plus de 165) sont des BMP de moins de six heures, certains même de 2 heures trente voire 1h30….Pour les personnels qui travaillent sur deux, voire trois établissements, les conditions de travail s’en trouvent souvent dégradées. Pour les établissements, le travail en équipe, le fonctionnement collectif en pâtissent aussi.

Cette rentrée marque la première année de la mise en place de la réforme des collèges et cet émiettement des postes n’est pas de nature, à l’heure où le collectif doit être fort, à la faciliter d’autant que le temps de concertation pour les personnels n’est toujours pas au rendez-vous, la fin d’année et la pré-rentrée étant loin de suffire. Une certaine permanence des équipes serait aussi nécessaire et ce nombre trop important de BMP va à l’encontre de ce besoin de stabilité. Enfin, pour le Sgen-CFDT, il aurait été nécessaire d’abonder la dotation des IMP pour répondre aux besoins de coordination qu’implique le travail en équipe.

Dans un contexte de crise, la baisse drastique des fonds sociaux est de nature inquiétante et ne permet plus de venir en aide correctement aux familles en difficulté. Par ailleurs, si le chiffre global de sorties de la carte scolaire semble faible, 6%, il recouvre d’importantes disparités avec des établissements qui concentrent les demandes (les Hautes Ourmes, La Binquenais, Rosa Parks, les Gayeulles). Il serait intéressant de comparer les chiffres sur plusieurs années pour voir si l’on constate une évolution et pour savoir si c’est une tendance stable ou si elle s’accentue. Tant que les dérogations à la carte scolaire sont aussi faciles, comment atteindre l’objectif de la mixité sociale ? Nous finirons d’ailleurs par le constat qu’au collège de Surcouf justement avec 8 entrées pour 10 sorties la carte scolaire en 2015 n’était pas contournée….

Merci de votre attention.