Communication numérique dans l’Académie, elle doit s’améliorer!

Partant des modalités de mise en oeuvre des journées de formation au numérique le Sgen-CFDT Bretagne a profité du CTA de rentrée pour demander au rectorat une réflexion approfondie sur conséquences de la communication numérique sur les conditions de travail

Extrait

« Au delà de cet aspect, les modalités de communication (très tardive) de la date de ces journées autour du numérique témoignent de l’absence de prise en compte des conséquences de la communication numérique sur l’organisation des services, et par conséquent sur les conditions de travail des personnels. Sans les outils numériques qui permettent de savoir que ce qui est posté arrive la seconde d’après, le rectorat n’aurait-il pas davantage anticipé l’annonce de la date de la première journée ? En prévoyant l’aléatoire des délais postaux de livraison de la mallette préparée pour la réunion, en anticipant sur les délais d’impression des documents de cette mallette au rectorat, sur la mise sous pli, en prévoyant des appels téléphoniques pour rappeler les différents acteurs de cette journée…

Le CTA compétent sur la question des évolutions technologiques (article 34 du décret 2011-184 paru au JO du 17 février 2011) ne s’est jamais penché sur le sujet des conséquences du numérique sur l’organisation des services.

Pourtant elle nous semble être centrale dans les conditions de travail des personnels aujourd’hui, qu’il s’agisse des personnels concernés par les trois journées sur le numérique mais aussi au quotidien par les personnels de direction (qui se sont fortement mobilisés en raison de leurs conditions de travail en cette rentrée), par les directeurs d’écoles, les administratifs et au fond toutes les catégories de personnels.

Nous sommes tous, personnels de l’Education nationale, submergés par les messages professionnels avec des informations non triées, sans hiérarchisation. Et nous sommes nous-mêmes émetteurs d’une partie de ces messages.

M. le Recteur, mesdames et messieurs les représentants des organisations syndicales, le Sgen-CFDT Bretagne souhaite la mise en place d’un groupe de travail sur la communication numérique.

-Il pourrait réfléchir à la façon d’assurer une coordination des émetteurs d’informations ( rectorat et ses services, DSDEN, IEN, etc), aux modalités de hiérarchisation des demandes émanant des divers services, etc.

-Une formation pour les émetteurs à l’écriture numérique comme les titres de messages, mais pas seulement, nous semble à étudier.

-Il devrait se pencher sur la poursuite de l’amélioration des ENT (pourquoi pas un onglet « dernières publications » pour les directeurs d’écoles par exemple), sur la prise en compte du récepteur des demandes et pas seulement de l’émetteur lors d’un envoi. Il pourrait étudier l’opportunité de faire un retour sur les résultats des enquêtes envoyées à celui qui l’a renseignée.

-Il nous semble aussi nécessaire de tenir compte de la transformation rapide des outils numériques et des moments de formation et d’information que cela suppose.

Quels que soient les choix qui pourraient in fine être retenus, le droit à la déconnexion, revendiqué par la CFDT à son Congrès de Marseille, et maintenant inscrit au code du travail par la loi travail doit s’appliquer aussi pour les personnels de l’Education nationale selon des modalités à définir. L’UBO l’a déjà mis en place, il n’y a donc pas de raison que cela ne puisse pas se faire hors de cette université.

L’outil informatique peut permettre la collaboration, l’échange mais conçu de façon verticale et descendante il tend à déshumaniser les relations. Il vous faut, M.le recteur, en tenir compte. »

Sans réponse à cette demande, le Sgen-CFDT est revenu à la charge en fin de CTA. Le recteur n’y voyant pas d’intérêt nous avons argumenté à partir des échanges de notre conseil syndical du 15 septembre 2016 qui s’était penché sur la question. Fort de la diversité des catégories de personnels représentés en septembre nous avons pu citer de nombreux exemples qui ont amené le recteur et son équipe à reconnaître que la question valait la peine d’être étudiée. Si le groupe de travail demandé n’était pas mis en place nous reviendrions à la charge ultérieurement.

A lire aussi notre déclaration au CTA de rentrée 2016